Belle-Ile-en-Mer
Mai 2011.
Séjour d'une semaine à Belle-Ile-en-Mer, dans le petit port de Sauzon sur la côte nord-est. Beau souvenir et temps magnifique. Faudra y retourner."Qui voit Belle-Ile voit son île" disait Chateaubriand. Peut-être bien !
Restaurant le "Roz-Avel" à Sauzon. Bonne adresse, même si on s'est fait remarquer à cause du chien, malade... comme un chien ! Hem... On a pas pu l'empêcher de gober tout rond un cadavre de lapin sur le bord de la route... Ca doit être les poils qui ne passent pas.
Le port d'échouage de Sauzon à marée basse. C'est déjà sympa comme ça, alors j'ai hâte de voir à marée haute !
Le grand phare de Goulphar est situé sur la commune de Bangor. Du haut de ses 47 mètres, il a une portée de 26 miles (50 km), ce qui en fait l'un des phares les plus puissants de France. Il a été mis en service en 1836 et sa conception est l'oeuvre d'Augustin Fresnel. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1995.
Après avoir gravi les 256 marches qui nous séparent du sommet du phare, nous découvrons la vue sur port Goulphar et l'hôtel du Grand Large.
Musique traditionnelle au Kervi (Bangor). Malheureusement, on ne restera pas bien longtemps. Ce n'est pas encore cette fois que l'on fera la chenille sur un air de biniou !
Avant-port de Sauzon. A gauche de la photo, la navette assure uniquement les liaisons vers Lorient. Il n'y a pas de navette entre Quiberon et Sauzon en dehors de la période estivale.
Comme la plupart des plages de Belle-Ile, Deuborh (en breton : les deux ports) a été fortifiée au XVIIe. On aperçoit encore son mur de défense. Le "second" port, Bordery, se trouve sur la gauche.
Le sentier côtier contourne la petite crique de port Penhoët pour continuer vers la pointe des Poulains.
Après avoir dépassé le fort Sarah Bernhardt, nous arrivons en vue de la pointe des Poulains et de son phare. La presqu'île est la propriété du Conservatoire du Littoral depuis 2000 et fait l'objet d'un programme de protection et de valorisation.
Le fort de Sarah Bernhardt. Construit sous le Second Empire, l'actrice fait l'acquisition de ce fortin en 1893 et y passera ses étés jusqu'en 1922. Le Conservatoire du Littoral l'achète en 2004 et le restaure pour en faire un musée dédiée à la comédienne. Peu attirés par la thématique, on ne visitera pas l'endroit.
La côte ouest de Belle-Ile fait face à l'océan et présente un aspect plus austère. Le paysage n'en n'est pas moins grandiose.
Edifié en 1868, le phare des Poulains a une portée de 23 miles (42 km) et n'est accessible qu'à pieds, et à marée basse.
Après avoir passé la presqu'île des Poulains, on découvre l'anse Ster-Vraz (au premier plan) et la ria de Ster-Ouen (au fond), encaissée entre deux falaises.
Balade le long des quais de Palais sous un ciel gris, comme se sera souvent le cas en matinée durant notre séjour. Heureusement, l'après-midi, c'était l'été !
Des nombreux menhirs qui existaient dans l'ile vers 1800, il ne reste que « Jean et Jeanne » dans les landes de Kerlédan en Sauzon. Ils sont en schiste du pays. Ils ont été dénommés Jean et Jeanne de Kerlédan pour conserver le souvenir des deux menhirs qui portaient ce nom dans le terrain sacré de Runelo. Dans ce lieu étaient encore dressés il y a un siècle, deux menhirs très rares. L'un, Jean de Runélo, était taillé dans du schiste rouge, de forme élancée et avait 3 m 60 de hauteur au-dessus du sol. L'autre, placé à 300 m environ, était très remarquable. On l'appelait Jeanne de Runélo. Le granit n'existe pas à Belle-Ile, or, ce qui est surprenant c'est que Jeanne était un bloc de granit de Pont-Aven (Finistère). Il avait une hauteur de 7 m 86. M. de La Sauvagère, ingénieur du roi, venu dans l'ile vers 1760 pour construire les fortifications, l'a cubé et évalué son poids à environ 25 300 kg. Donc Jeanne avait été transportée par mer de quinze lieues à la côte de Belle-Ile et conduite presque dans le centre par une montée d’environ 60 m. Comment les anciens ont-ils pu opérer ce transport ? Au cours des fouilles qu'on y a faites, le menhir s'est brisé en deux. Source : Histoire de Belle-Île-en-Mer, la citadelle de l'Atlantique par Yvonne Lanco (1853)
L'église de Locmaria est la plus ancienne de l'île. Elle aurait été consacrée en 1070. Reconstruite en pierre au XIe, elle fut rénovée au XVIIe. Autrefois, on abordait le paroisse de Locmaria les "pouces en dedans", pour conjurer le sort, car elle avait la réputation de cacher des sorcières. De nombreux pélerins venaient jadis remercier "Notre-Dame de Bois Tors" : des pirates hollandais avaient coupé un arbre devant l'église pour réparer leur mât cassé. Notre-Dame déforma le tronc qui fut ainsi rendu inutilisable... Balèze, non ?
Port-Maria à marée haute. L'endroit est intime et d'une grande quiétude. Dommage que l'accès en soit interdit aux animaux.
Un peu plus loin, nous découvrons la plage de Port Blanc sur laquelle on se pose un moment, histoire de se tremper les pieds (l'eau est quand même fraîche) et de se prélasser sur le sable.
Canon surplombant la plage de Port Blanc, à proximité d'un ancien fortin, désormais propriété privée.
Retour à Sauzon en fin de journée. J'ai un faible pour cette petite barque destinée à la pêche au casier.
La Belle-Fontaine ou "Aiguade Vauban". Merci aux techniciens de nous avoir donné accès au site, en rénovation à cause de l'effondrement de la cale de soutènement en 2010, et pour nous avoir permis d'entrer à l'intérieur de la réserve d'eau douce. Construite sous l'autorité de Vauban en 1703, elle servait de ravitaillement des navires en eau douce. Classé monument historique, ce réservoir peut contenir 860 000 litres. Il n'existe plus que 2 bâtiments de ce type en France aujourd'hui.
Les aiguilles de Port Coton forment l'un des sites les plus remarquables de Belle-Ile-en-Mer. Situés non loin du grand phare de Goulphar, les aiguilles se trouvent sur la commune de Bangor. Leur nom provient de l'écume projetée par les vagues au pied des rochers par forte houle. Claude Monet a peint à plusieurs reprises ce site sauvage.
Avant-port vu de la terrasse de l'Hôtel du Phare où nous prenons un apéritif accompagné de fruits de mer. Face à nous se tient l'ancien hangar de la vedette snsm de Sauzon et les vestiges d'un blockhaus de la seconde guerre mondiale.
Le Grand Quartier, dans l'enceinte de la citadelle. Ancienne caserne Bigarré, le bâtiment est aujourd'hui transformé en hôtel.
Palais est la principale des 4 communes de Belle-Ile. Elle est située à 14km de Quiberon et est la plus grande des îles du Ponant. Elle compte un peu plus de 5000 habitants.
La cale de port Fouquet porte les traces des charrois qui déchargeaient le granit destiné à la construction de la citadelle et du grand phare.
La balade touche presque à son terme alors que l'on arrive en vue de l'avant-port de Sauzon. Il ne reste plus qu'à contourner la ria.
Il y a 2000 ans, les Vénètes sont les premiers habitants de Sauzon. Les Saxons s'y installent au IIIe siècle et donnent leur nom à Sauzon (ou Saozon), qui est la forme plurielle de "sauz" 'en dialecte vannetais) ou de "saoz" (en dialecte cornouaillais) qui signifie : Saxon. Au IVe siècle, les Bretons insulaires colonisent la Bretagne et Belle-Ile.
A la fin du XIXe siècle, Sauzon était un important port de pêche, avec plus de cent chaloupes qui alimentaient en poisson les trois conserveries présentes à proximité.
Située au sud-est de Belle-Ile, la plage de Port An-Dro fait partie des 19 sites d'échouages possibles recencés à Belle-Ile par Vauban. Dans un contexte d'alternance de guerre et de paix avec les Anglais et les Hollandais, il décidera leur fortification en 1705. Se posera ensuite le problème de l'entretien...
La plage des Grands Sables, à l'abri des vents sur la côte est de l'île est la plus grande de Belle-Ile (environ 1500 m). De par son étendue elle était un lieu privilégié pour un débarquement ennemi. Toute la longueur de la plage est défendue par des fortifications qui dissuaderont les Anglais d'y débarquer en 1761.
Accessible à marée basse, l'îlot du Gros Rocher est défendu par un fort semi-circulaire construit vers 1690 sur ordre de Vauban. Le site est privé.
L'Apothicairerie est une large grotte traversant de part en part une pointe rocheuse, elle est surnommée ainsi en raison des nombreux nids d'oiseaux alignés le long de ses parois, faisant penser à des pots de produits pharmaceutiques, comme ceux qui ornaient les murs des apothicaires d'autrefois. Décimés par la chasse touristique, ces nids ont disparu fin XVIIIe. En raison de son accès dangereux, le site est interdit d'accès. Il faut reconnaître que l'escalier n'est pas des plus sécurisé.
Fortin construit en 1860, il était destiné à défendre l'accès de Port-Maria de Locmaria. C'est aujourd'hui une location de vacances, pouvant accueillir jusqu'à une quinzaine de personnes.
Une dernière photo du port de Sauzon, en soirée, atablés chez La Mère Michèle, devant une crêpe et une bolée de cidre, histoire de marquer la fin de notre séjour à Sauzon.
La France vue du ciel / Survol de France : Photos aériennes de France
Survol de France est une banque de photos aériennes permettant de visiter la france vue du ciel. Les photos sont classées par département, lieu, photographe et coordonnées GPS. Elles sont prise...
http://www.survoldefrance.fr/affichage.php?lieu=Belle-Ile-en-Mer
Belle-Ile-en-Mer vue du ciel.